En ce jour de Yom HaShoah, en ce jour de commémoration pour la mémoire des juifs tués durant la seconde guerre mondiale, je ressens le besoin de m’exprimer. De m’exprimer non pas pour raconter une histoire ayant pour but de vous faire pleurer, mais un message d’espoir pour la suite.
Israël, pays de refuge pour TOUS les opprimés
Comme vous le savez sans doute, de grands penseurs, historiens, politiciens ou autres disent que l’état d’ Israël n’est que le résultat de la pitié des nations du monde à notre égard. Je ne suis pas forcément d’accord avec ça, ce n’est pas l’objet de ce texte, mais le fait est qu’aujourd’hui, Israël est un pays de refuge pour bon nombre de peuples opprimés. On a la facheuse tendance de se plaindre des russes, des éthiopiens, des soudanais récemment et j’en passe. Ne vous inquiétez pas, nous ne sommes pas épargnés : ils se plaignent également des français. J’ai envie de dire que toutes ces petites querelles sont de bonne guerre .
La mentalité israélienne en question
Mais la plupart des gens s’arrêtent la dessus, et ainsi, se plaignent non plus de certaines personnes ou certains groupes de personnes, mais critiquent la « mentalité israélienne », ce terrible fléau des personnes sans gêne, qui ne disent ni bonjour ni merci et qui ne vous tiennent même pas la porte à l’entrée d’un magasin ! Et je ne vous parle pas de ce qui se passe sur les routes !!
Cela fait quelques années que je vis en Israël, donc je vis ce genre de situation tous les jours mais je peux vous dire que ceci n’est que la partie visible de l’iceberg. Car la mentalité israélienne, c’est bien plus que ça.
Solidarité israélienne, la preuve par l’exemple
Une anecdote pour illustrer mes propos. Dans un des cafés très réputés de Tel-Aviv, pour avoir un café et un croissant, il y a une queue de 15 minutes. Une personne, française, fait la queue tranquillement et quand vient son tour, un grand russe de deux mètres lui passe devant. Cette française essaya de se plaindre mais devant la carrure du bonhomme et son regard qui disait « y a un problème ? », elle se résolut à attendre 1 minute de plus. Donc son tour arrive enfin, elle passe sa commande et au moment de payer, se rend compte qu’elle a oublié son porte-monnaie. Un peu honteuse, elle dit au garçon d’annuler sa commande et s’apprête à partir. C’est là que le grand russe intervient, s’avance vers le comptoir et paye la commande de la française.
Tout ça pour dire quoi ?
Certes les israéliens nous font parfois penser à des sauvages dans leur façon de faire, de s’habiller ou de parler. Mais ils ont une qualité immense, qu’on retrouve chez chacun d’eux, celle de ne jamais laisser un frère dans des problèmes. Dans notre histoire, la française a fusillé le grand russe du regard et pourtant, voyant qu’elle avait besoin d’aide, il n’a pas hésité une seconde à lui offrir son petit déjeuner. Tout comme un juif religieux et un anti-religieux peuvent se lancer des regards noirs à chaque rencontre, ils sont prêt l’un comme l’autre à donner leur vie se protéger mutuellement.
L’amour du prochain, la solution finale ?
C’est ça que je remarque aujourd’hui quand je me balade dans les rues en Israël, je sais que n’importe lequel de ces inconnus que je rencontre dans le bus pour aller travailler ou en marchant dans la rue, chacun est prêt à tout pour son prochain, moi compris. C’est ça, la « mentalité israélienne » et j’en suis un des plus fervents admirateurs. Avec un tel amour du prochain, je sais que le peuple juif ne risque plus de vivre un malheur comme celui vécu il y a presque 70 ans.
A sonnerie de Yom Hashoah, tout Israël se fige
Et durant cette minute de sonnerie, rappelant l’horreur vécue, ou je vois tout le pays qui s’arrête, je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire en me disant que l’avenir s’annonce radieux tant qu’Israël gardera cette magnifique mentalité.