Vous en avez surement entendu parler à la TV, vous évidemment aperçu des affiches, vous avez peut être même croisé des militants…. Bref, vous êtes au courant que la campagne pour les élections municipales bat son plein dans tout Israël. Afin d’apporter sa pierre au débat démocratique, Alyah.Fr a décidé de consacrer une série d’articles aux élections pour la mairie de la capitale d’Israël. Pourquoi un tel focus ? Parce que la fonction de Maire de Jérusalem, exposée entre toutes, fait l’objet de toutes les convoitises. Mais aussi – et surtout – parce que dans cette ville d’Alyah, les immigrants francophones, les fameux « Olim » ont une carte à jouer. Nissim Slama, engagé auprès d’Ofer Berkovitch nous expose les enjeux de l’élection pour les Olim Hadachim francophones, et plus largement, la vision de ce candidat pour la capitale d’Israël.
1. Pourquoi les Olim Hadachim de Jérusalem ont-ils intérêt à voter pour Ofer Berkovitch ?
A mon opinion pour 2 raisons importantes, l’une idéologique et l’autre pratique.
Idéologiquement les Olim ne se retrouvent en général pas dans les étiquetages israéliens Hiloni/Dati/Haredi et même dans le cas où ils se définissent par une de ces étiquettes, l’unité nationale reste pour eux plus importante. Ofer avec sa liste Hitorerut est le seul candidat rassembleur qui voit la ville aussi de cette manière.
Par exemple il n’est pas religieux mais reste très loin d’être le « laic »: ses enfants sont passés par des institutions éducatives religieuses, sa soukka est cachère, il étudie la Thora et la pensée juive et le caractère « sacré » de la capitale sont des choses importantes pour lui.
Ainsi aussi, son entourage et la liste Hitorerut sont composés de toutes les sortes de Hiérosolymitains: religieux, traditionnalistes, laïcs, de toutes tendances politiques etc.

La raison pratique est simple: Ofer est le seul candidat qui connait la Alya, particulièrement de France, intimement. Son épouse Dina Amsellem-Berkovitch est avocate ola de France. Autour de lui et dans sa liste il y a des responsables associatifs comme Sabrina Castro-Moise et mon ami Dan Illouz qui est aujourd’hui, avant même les élections, le seul conseiller municipal olé francophone, et le seul, de toutes les listes présentant des olim, dans une position réaliste. Et surtout, le programme de Hitorerut et de Ofer dans ce domaine est le fruit du travail acharné et de longue haleine et sur le terrain, bien avant les élections et sans toujours un rapport avec celles-ci, de l’équipe « Alya » du mouvement Hitorerut.
2. Comment rendra-t-il la capitale d’Israël également attractive pour de futurs olim .
Jérusalem est le centre du monde et déjà un pôle attractif pour les Olim. En renforçant le domaine de l’Education, en transformant la ville en pôle économique de premier plan, en améliorant les infrastructures, l’hygiène de la ville, les transports en communs etc. la ville avec Ofer Berkovitch comme maire et Hitorerut grande liste au conseil municipal deviendra incontournable pour les Olim.
Il faut bien comprendre que derrière Ofer et ses actions en tant que maire, Hitorerut est un mouvement avec des centaines d’activistes, de tout horizons, qui amène à la mairie les besoins et les problèmes du terrain, les demandes des habitants de manière générale et des olim de manière particulière.

3. Quels sont les grands axes de son programme pour Jérusalem ?
Les grands axes du programme ont été décidés par les Hiérosolomytains eux même suivant leurs besoins et sont le développement économique de la ville et l’amélioration de l’hygiène public, mais aussi l’amélioration des transports en commun et du système éducatif, un meilleur accès au logement et la transformation tant attendue et si importante de la ville de Jérusalem en métropole capitale de sa région.
4. Comment compte-il booster l’emploi, le logement, la culture ?
Tout est relié. En facilitant les nouvelles constructions par exemple la ville peut agrandir son parc immobilier et donc baisser les prix de l’immobilier pour les entreprises et pour leurs salariés.
En faisant pression de manière effective sur le gouvernement, la mairie peut ramener 7000 fonctionnaires dont les ministères ont migré en dehors de la ville et toutes les infrastructures entrepreneuriales autour.
En améliorant la propreté de la ville et ses infrastructures, en transformant la ville en pôle culturel attractif pour les touristes, nous pouvons créer encore une dizaine de millier d’emploi et plus.
En facilitant la bureaucratie et en jouant sur les atouts en ressources humaines de Jérusalem, surtout des olim, nous pouvons attirer les grandes entreprises mondiales.
En améliorant les transports en commun nous pouvons donner accès à l’emploi à des milliers d’habitants qui aujourd’hui attendent des milliers d’heures dans les stations d’autobus.

Il y a encore énormément d’exemples dans le programme. Mais pour cela, Ofer Berkovitch et Hitorerut ont besoin de votre voix.
5. Quel est le rôle de son épouse, Ola d’origine française dans la campagne ?
Dina Amsellem Berkovitch est la première dame dont la ville a besoin. Avec son accent français en Hébreu, son excellent anglais et sa classe à la française elle est la personne que l’on voudrait à côté du maire de Jérusalem rencontrant des dignitaires importants.
Personne ne connait les épouses des candidats. Tout le monde connait Dina. Parce que Dina est toujours là, présente, active et le plus grand soutien de son mari et du mouvement Hitorerut.
Ofer et Dina c’est le vrai Power Couple.
6. Quelle légitimité à ce candidat par rapport à des poids lourds de la politique israélienne, comme Zeev Elkin pour ne nommer que lui ?
La légitimité de Jérusalem. Elkin est peut être un poids lourd au niveau de la politique israélienne mais n’est pas de Jérusalem, ne connait ni la ville ni la mairie et n’a absolument aucune expérience au niveau municipal.
A Jérusalem, et avec tout le respect que j’ai pour lui (et pour lequel j’ai voté aux primaires du Likud), Zeev Elkin est un Solex. Le poids lourd c’est Berkovitch.

7. Que répondez-vous à l’image de candidat de la gauche laïque qu’on lui attribue souvent
Que c’est un mensonge.
Un candidat de gauche laïque n’étudie pas la Thora, ne va pas à la synagogue, n’a pas dans sa liste 50% de religieux.
Ofer ne s’est jamais exprimé sur les sujets droite/gauche du niveau national (sur lesquelles la mairie n’a aucune influence) et, dans sa liste, la liste du mouvement Hitorerut, après lui, 3 des 4 premières places ont été attribuées à des membres actifs du Likud: Einav Bar, Elad Malka qui est le rabbin qui m’a marié et Dan Illouz qui est olé francophone et religieux. Pas vraiment gauche laique.
Ofer est aussi comme les autres candidats, pour le maintien du statu quo religieux à Jérusalem.
8. En tant qu’ole Hadach de France, qu’est ce qui t’a donné envie de te mobiliser pour ce candidat ?
Tout d’abord c’est le meilleur candidat et la meilleure liste pour Jérusalem.
Secundo, je connais et suis proche de Hitorerut depuis pratiquement le début du mouvement il y a une dizaine d’années.
Tertio, Ofer est non seulement un pro qui sait ce qu’il fait mais un type vraiment bien. Un Mensh comme on dit chez nous (à Tunis).
Cerise sur le gâteau, c’est la meilleure liste et le meilleur candidat pour les olim.

9. Et plus généralement, de t’investir en politique ?
Nous en rendons souvent pas compte mais la politique est la chose qui influence le plus nos vies et ce dans nos pas les plus quotidien.
Pour moi, toute l’idée de la démocratie est que nous ne sommes pas des sujets passifs mais des citoyens actifs dont toute autorité qui existe dans le pays est l’émanation de notre volonté. La démocratie n’est pas un système de valeur que l’on doit suivre mais la concrétisation de notre volonté.
Les élus ne sont pas nos dirigeants mais nos employés. Et j’essaye simplement d’être un bon Boss.
10. Y a-t-il d’après toi, une place pour les Olim de France dans la politique israélienne ?
Evidemment. Ceux qui l’ont le mieux compris sont les responsables du mouvement Aleinu qui soutiennent entre autre Dan Illouz et Sabrina Castro-Moise candidats de Hitorerut.
Contrairement à la France, la politique israélienne est composée de groupes différents dont les intérêts divergent ou convergent. Les olim de France doivent participer au jeu. Non seulement parce qu’ils ont de quoi ramener au niveau idéologique mais aussi car c’est le seul et unique moyen de pousser les intérêts de la Alya de France, qui sont pragmatiques et idéologiques.
En Israël, les manifs et les statuts sur Facebook c’est sympa. Mais si vous voulez vraiment changer les choses (ou les empêcher de changer) il faut s’inscrire à un parti, rentrer dans un groupe de pression et savoir « avoir l’oreille » des élus.
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