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L’Alyah d’Elodie Attali : du prestigieux Technion à la Police israélienne

Aujourd’hui, nous interviewons Elodie Attali, en Israel depuis 12 ans. Ayant servi dans l’armée, étudié au Technion et travaillant dans la police israélienne, elle a voulu nous faire partager son expérience de la vie israélienne tel qu’elle la vit.

Mendel Azeraf : Bonjour Elodie. A quel âge as-tu fait ton alyah ? Dans quel cadre ? Ta famille est venue avec toi ?

Elodie Attali : Je suis montée un peu avant mes 18 ans après mon bac. Je suis partie avec la hahchara du bne akiva (5 mois de kiboutz à Ein Anatsiv et 5 mois de séminaire (histoire, découverte d’Israël et du peuple juif…) à Jérusalem).

Je suis partie sans mes parents, mes sœurs étaient déjà ici. Je vis aujourd’hui à Jérusalem.

M.A : Ensuite tu as fait l’armée c’est bien cela ? Peux-tu nous raconter ton rôle et celui, méconnu, des femmes à l’armée en général ?

E.A : J’ai fait mon service dans l’unité de télécommunication. Remplacement de matériel défectueux dans les bases combattantes du centre du pays.

Les femmes peuvent tout faire à l’armée. Ça passe par prof dans les écoles, journalistes ou porte-paroles de l’armée, chanteuses, mécaniciennes d’avion ou autre, combattantes dans différentes unités, au service des renseignements, infirmières, prof de sport…

M.A : Qu’as-tu étudié en Israël ? Tu t’es mariée pendant tes études, ce n’était pas trop difficile ?

E.A : J’ai étudié génie civil au Technion (gestion de projet de construction et routes). Se marier pendant les études ne pose pas du tout de problème surtout quand de toutes façons célibataire chacun payait son loyer pour les meonot (dortoirs) et qu’on n’habitait pas chez papa et maman. Avoir des enfants pendant les études est un peu plus complique. Ça demande effectivement plus d’organisation et de détermination. Ce n’est pas toujours évident mais on peut le faire

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M.A : Comment expliques-tu qu’en Israël, les gens travaillent, se marient, éduquent des enfants pendant leurs études alors qu’en France, c’est beaucoup moins commun.

E.A : Il y a deux choses je pense, qui sont liées d’ailleurs.

Il y a une question de mentalité : ici on vit et les problèmes, on les surmonte quand il faut. En France on réfléchit à comment on va s’en sortir et après avoir un plan en main on agit.

Mais il y a aussi le fait que les gens en France commencent leurs études à 18 ans en habitent encore chez leurs parents. On n’est pas encore indépendants. Ici les gens ont passé l’armée et arrivent à la fac à 22 ans minimum. A cet âge-là et avec les expériences vécues, les gens sont plus matures. Ils n’ont pas forcément envie d’attendre avant de se marier etc…

J’ai commencé à étudier a 21 ans et j’étais la plus jeune. Quand on a 25-26 ans les questions sont différentes. Et puis ce phénomène de mariage tôt (21-23 ans) n’est pas typique chez les israéliens. Il existe certes, mais je pense qu’il est plus courant chez les nouveaux immigrants. Partis sans leur famille, ils en reconstruisent une nouvelle ici.

M.A : Que fais-tu dans la police ? En rapport avec ton métier ?

E.A : Je travaille à la police en tant qu’ingénieur. Il y a une unité qui s’occupe de construire du logement pour les policiers et j’en fais partie.

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M.A : Tu as beaucoup aidé pour l’alyah depuis que tu es en Israël. Quelles furent tes actions ? Qu’aimerais-tu faire, à l’avenir, pour aider l’alyah en générale et celle des français en particulier ?

E.A : Je ne sais pas si on peut dire que j’ai aidé à l’Alyah, j’ai été pendant plusieurs années animatrice dans les programmes du Bac Bleu Blanc et Sarel-Nati. Ces programmes parlent de la possibilité de venir construire son futur en Israël. J’ai essayé de donner les informations nécessaires pour pouvoir réfléchir à cette possibilité. Jusqu’à ce jour j’essaie de répondre au mieux aux jeunes qui se tournent vers moi avec des questions sur l’Alya.

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M.A : Que penses-tu de cette vague d’alyah française sans précédent ?

E.A : Malheureusement je pense que cette vague d’Alya reflète un sentiment de peur qui se développe en France.
Je pense qu’Israël est le refuge du peuple juif, mais je pense que l’Alya ne devrait pas se résumer à un sentiment de peur. L’Alya doit se préparer et se faire avec conviction que notre place est ici…

M.A : Quel message aurais-tu pour les jeunes voulant faire leur alyah ? Que leur conseilles-tu ?

E.A : Pour ceux qui partent après le bac: les résultats au bac sont importants pour les études en Israël. On pense souvent le contraire. Mais meilleurs sont les résultats moins le score à atteindre aux psychométriques est élevé.
Aujourd’hui le choix de la première année est très large, et à chacun de choisir ce qui lui convient. Mais qu’importe vers quel programme, on se dirige il est important de s’investir dans l’Oulpan (faire les devoirs, participer, etc…).

Pour ceux qui feront un service militaire ou civil, c’est une opportunité de découvrir le monde israélien et de s’y intégrer. Profitez-en !

Pour les études à chacun de prendre le temps de réfléchir à ce qu’il veut faire et quelles sont les possibilités. Il serait dommage de se diriger vers quelque chose par défaut parce qu’on ne sait pas qu’est-ce qu’on pourrait faire d’autre!


Vous pouvez joindre Elodie pour lui demander conseil ou la féliciter dans les commentaires

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