Vanessa rêve depuis toujours d’Israël. Mais, fragilisée par une maladie des poumons, elle considère ce pays comme inaccessible. Une destination de vacances au mieux, mais certainement pas un lieu de résidence. Puis, elle se marie, ses enfants grandissent en région parisienne jusqu’au jour où sa fille de 17 ans lui balance avec l’aplomb des adolescentes : « à 18 ans je pars en Israël ! » Ses certitudes se fissurent et lui laissent entrevoir un autre futur. Et si vivre en Israël était possible ? Et si elle était capable de réaliser ce rêve d’ado, pour sa famille ? Elle décide alors de foncer, avec son mari et ses 4 enfants, malgré les interrogations sur le système de santé israélien. Voici le récit de son alyah, de ses joies, de ses galères. Avec le recul mais l’enthousiasme intact.
1.Etiez-vous « prédestinée» à faire l’Alyah ?
Oui. Faire l’alyah était pour moi un rêve d’ado.
Quand avez-vous commencé à vous intéresser à Israël ?
Quand ma fille de 17 ans à l’époque m’a dit à 18 ans je pars en Israël “de toutes façons”

2.Comment prend-on la décision de faire son Alyah ?
Pour nous même, et surtout pour nos 4 enfants, naturellement! Il fallait qu’on “monte” nos enfants en Israël.
3.Pourquoi Israël et pas un autre pays ?
Par pur sionisme!
Que connaissiez-vous d’Israël ? Qu’est ce qui vous attirait dans ce pays ?
On connaissait comme tout le monde, l’Israël des vacances, les plages, les villes balnéaires…
Mais ce qui nous a vraiment attiré, c’est l’amour indescriptible de la terre d’Israël.

4.Comment vous êtes vous préparés à l’Alyah ?
Nous avons tout d’abord effectué un voyage d’étude en Israël grâce auquel nous avons pu comparer différentes options pour notre installation en Israël. A la suite de ce voyage, nous étions capables de choisir notre ville d’Alyah et les écoles de chaque enfant.
Sur le plan psychologique, notre plan consistait à préparer les enfants en leur dressant un tableau “noir” (barrage culturel, langue etc) pendant un an ! Et à leur répéter “vous êtes sûr que vous voulez vivre en Israël”?? Et à chaque fois, nous étions ravis d’entendre leur « ouiiiiii » !!!
Du coup, en faisant l’alyah nous les avons évidemment vus agréablement surpris
C’est stratégique de partir de France en Israël avec 4 enfants dont 3 ados . Nous devions donc faire preuve de pédagogie.
5.Se prépare-t-on différemment à l’alyah quand on est handicapé ?
Le principe est surtout de foncer et de ne pas trop réfléchir car la difficulté médicale en Israël est le seul point noir à mon sens…
6.Quelle destination d’Alyah avez vous choisi ? Pourquoi ?
Tel Aviv pour le travail et pour les enfants qui n’envisageaient pas une autre ville en Israël.

7.Vos 6 1ers mois en Israël : grand kif ou grosse galère ?
On avait économisé pour vivre 6 mois en Israël sans travailler et nous concentrer sur l’oulpan et l’apprentissage de l’hébreu.
Ca a été un GRAND KIF! A noter qu’on est amoureux de la terre d’Israël, des gens ici et qu’Israël est souvent le reflet de soi même…

Avec un peu d’humilité, de positivité, le sourire et la douceur, vous avez la clef pour ouvrir les portes ici!
8.Avez vous rapidement maîtrise l’hébreu ?
Moi, pas vraiment.
Mon mari plus car il bosse avec des israéliens, mes enfants aussi car ils sont à l’école israélienne… A croire que je suis une cancre car c’est bien plus difficile pour moi
9.Avez vous trouvé un emploi facilement en Israël ?
Mon mari a trouvé un emploi en Israël assez facilement. Il eu la chance de ne pas avoir à se reconvertir, et de trouver un associé local ravi de sa “french touch”!
10. France VS Israël : quel pays est plus adapté aux handicapés
J’ai une maladie des poumons donc je ne suis pas en chaise roulante… Je ne suis pas handicapée au sens usuel du terme. Cela dit, il est vrai que le système de santé est plus difficile en Israël qu’en France.
11. Comment s’est passée l’intégration de votre famille?
L’intégration en Israël s’est très bien passée ! On est des gens cool et nous n’avons eu aucune surprise…

12. Les bons et mauvais cotés de la mentalité israélienne
Je ne suis pas objective j’aime trop les israéliens 🙂
13. Comment avez vous surmonté le choc culturel ?
On en rêvait de ce choc culturel ! De découvrir autre chose que la mentalité française. Ce n’a pas été une épreuve à nos yeux

14. Les principales difficultés que vous avez rencontrées en Israël ?
Le point santé… Un point crucial pour moi qui suis handicapée par cette maladie des poumons. Une paperasse folle à remplir et parfois même un manque de prise en charge (urgences…) qui peut-être dangereux…
J’ai heureusement eu la chance de croiser toujours des gens bienveillants qui m’ont tendu la main
15. Les conseils tirés de votre expérience pour bien préparer & réussir son alyah
Une mentalité humble, positive… Pas de rêve de gloire en Israël. En tout cas pas dans un premier temps.
Aimer fort ce pays avec ses défauts car non, les francophones ne les changeront pas de sitôt !
Remercier chaque jour d’être là et être fier d’apporter à ce pays notre plus belle force et richesse que sont nos enfants…
Éviter les reconversions professionnelles si possible, et choisir une ville d’alyah qui nous ressemble
Noter que les métiers “manuels” sont une valeur sûre pour être embauché rapidement en Israël.
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