
De tous les pays développés de l’OCDE, Israël est celui qui a le mieux réussi à concilier depuis sa création un développement économique exceptionnel avec la préservation de l’environnement. Soumis depuis 1988 à une gouvernance plus stricte en termes de développement durable, l’état juif s’impose en outre un respect sourcilleux des commandements écologiques de la bible. Le point sur une recette unique qui prouve que le progrès peut prendre racine dans une tradition pluri millénaire.
Croissance économique industrielle vs écologie
Depuis la révolution industrielle, au milieu du XIX ème siècle, la croissance économique des pays aujourd’hui développés, a permis à ces derniers l’émergence et le développement pendant plus d’un siècle.
Durant la deuxième partie du XX -ème siècle ce développement a été critiqué en faisant valoir qu’il a été obtenu historiquement en portant préjudice :
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à de larges couches sociales de ces pays
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à une partie des populations du reste de l’humanité,
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aux générations futures par suite de l’épuisement de certaines ressources vitales
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à la qualité de l’environnement
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à la biodiversité des espèces tant en végétation qu’en espèces vivantes du monde.
Le développement durable made in Israël
Pour éviter à l’avenir que le développement entraine ces préjudices, les intellectuels du monde “euro-américain” ont conçu un modèle nouveau de développement appelé par les anglo-saxons « sustainable development » (mot à mot “développement soutenable” et par les francophones « développement durable ».
En voici la définition :
Cette définition a été énoncée par Hans Jonas dans l’ouvrage « Le Principe de responsabilité (1979) », un développement est dit « durable » s’il est effectué en veillant « à l’obligation des générations futures d’être une humanité véritable», c’est-à-dire s’il prend en compte :
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Les besoins de la population entière présente et à venir,
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La dimension écologique en recherchant une harmonie entre l’homme et la nature,
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L’environnement physique, les plantes et les animaux
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La crise écologique et sociale: réchauffement climatique, pénuries d’eau douce, déforestation , désertification et perte drastique de biodiversité“.
Aujourd’hui Israël fait partie des 35 pays développés du monde ; Ce pays a réussi à conduire un développement exceptionnel depuis sa création sans l’avoir obtenu en entrainant tous les préjudices cités ci-dessus pour les autres pays.
1988, le virage du développement durable en Israël
A partir de 1988, Israël a modifié la gouvernance du pays avec pour objectifs :
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De stopper toute action qui dans le cadre du développement réussi a porté préjudice :
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Aux « besoins de la population entière présente et à venir »
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A « l’environnement physique les plantes et les animaux, en recherchant une harmonie entre l’homme et la nature »
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De trouver des solutions novatrices et efficaces pour résoudre les problèmes posés par la « crise écologique et sociale » mondiale telle que définie ci-dessus
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De restaurer tous les sites qui avaient subi des préjudices et de les ramener à l’état qu’ils avaient avant d’avoir été pollués
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D’enrichir ces sites en en faisant des endroits de « re-création » attrayants et pour la population locale, les touristes, les immigrants et les générations futures.
Ecologie et bible font bon ménage en Israël
Cette action a été conduite et inspirée en tenant compte des commandements de la Bible hébraïque et de ce fait elle comporte des exigences plus strictes que celles définies par le projet euro-américain et en particulier le renforcement des liens avec les générations passées du pays proches ou lointaines.
Nous verrons dans un prochain article l’illustration de cette ambitieuse politique de développement durable avec la réalisation du projet Yarkon.
Ezra