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Faire son Alya : 4 choses indispensables à savoir avant de se lancer

I. Qu’est-ce que l’Alya ?

Le mot “alya”signifie monter. Il est usuellement utilisé afin de parler de l’immigration d’un juif en Israël. En principe, seuls les juifs ont le droit de monter en Israël et d’obtenir automatiquement la nationalité israélienne du simple fait qu’ils sont juifs. C’est la loi du retour qui le définit.

II. Faire son Alya ; la motivation du choix

Cette volonté de venir s’installer en Israël peut être motivée par des raisons idéologiques, sociales, économiques ou familiales,entre autres. Pour certains, le sentiment de l’appartenance au peuple juif, le désir profond de revenir à ses origines, sur la terre sainte, la possibilité de pratiquer en toute liberté et sans contraintes son culte, sont des éléments déterminants de ce choix. Ce peut être même, le seul moteur qui détermine cette décision de faire son alya, tout quitter, afin de monter en Israël. Peu importe les difficultés qui pourront se greffer à ce changement total de vie.

Pour d’autres, le départ des amis, de la proche famille (frères, sœurs, parents ou grands-parents…), vers Israël, constitue une forme de prise de conscience, un sentiment de vide à combler. Le désir de reconstituer la “tribu”. Le choix du départ n’est pas simple, mais la volonté de rester rassemblé, avec les personnes qui nous sont chères et qui constituent en partie nos repères, encourage à la prise de décision de monter en Israël et de faire son alya.

Le sentiment de ras le bol du quotidien, des difficultés économiques parfois, peuvent conduire à l’idée, un peu idéaliste, que tout sera plus facile, que tout ira mieux, sous le soleil d’Israël.

III. Dans quelle ville s’installer en Israël

Une fois la décision définitive prise de faire son alya, il faut savoir où s’installer en Israël. En général, le processus est simple, les gens s’adressent au ministère de l’intégration israélien qui a des représentants en France. Ces derniers informent les futurs immigrants, de leurs droits et de leurs possibilités.

En pratique, on se rend compte que l’orientation vers les villes d’Israël proposées aux futurs immigrants n’est pas forcément liée à leur profil personnel, leurs besoins ou leurs attentes. Ce qui peut parfois conduire à un échec de l “alya”.

Les principales villes d’Israël proposées aux français qui souhaitent faire l’alya et franchir le pas, sont (du sud vers le nord):

  • Ashdod,
  • Jérusalem,
  • Netanya,
  • Haïfa,
  • Saint Jean d’Acre (Akko).

Il existe ponctuellement des immigrations de groupes (Alya de groupe) qui sont installés dans des endroits qui ne sont pas généralement proposés, tels que

  • Eli (Judée Samarie),
  • Hod ha sharon
  • Hedera…

Pourtant Israël, c’est bien plus que cela !!!

IV. L’origine des difficultés rencontrées lors de l’Alya

1. La ville choisie pour l’Alya

La réussite de cette montée en Israël passe forcément par une bonne intégration. L’intégration en Israël, c’est la possibilité de comprendre et appréhender l’environnement et la culture dans laquelle on vit au quotidien.

Selon les tranches d’âges on constate que la priorité à l’intégration n’est pas la même.

Certains donneront la priorité à un environnement francophone en Israël, au détriment d’une réelle intégration. Pouvoir s’exprimer en français, hors de chez soi, rassure. Cette conception des choses est peut être valable pour les personnes à la retraite.  Mais pour les personnes qui doivent encore être actives et nourrir leur famille, cette démarche est un leurre. Il est impossible de bien vivre, si on ne peut pas avoir d’impact sur le cours de sa vie. Ne pas pouvoir lire ses factures et les comprendre, s’engager contractuellement sans même comprendre ce sur quoi on s’engage, c’est donner l’opportunité de se faire abuser. La non maitrise de la langue fait vite de celui qui ne la maitrise pas, une proie. De ce fait, le choix de la ville dans laquelle on décide de s’installer afin de démarrer une nouvelle vie en Israël, peut être décisif.

Même si cela parait insurmontable, il est preferable de choisir une ville d’Israël où l’apprentissage de la langue sera possible. Apprendre à parler l’hébreu, ce n’est pas seulement à l’oulpan (structure d’apprentissage de la langue hébraïque aux nouveaux immigrants). C’est aussi parler avec des israéliens, au quotidien. L’apprentissage de l’hébreu se fait rapidement lorsque l’on baigne dans un milieu quasi israélien. Maitriser la langue du pays, c’est maitriser son quotidien, c’est pouvoir trouver rapidement du travail, c’est pouvoir suivre des formations professionnelles, le cas échéant,c’est pouvoir établir une relation avec les enseignants qui suivent les enfants à l’école, etc…

2. L’emploi en Israël et ses pièges

De nombreuses sociétés françaises de “Call Center” ont ouvert en Israël ces dernières années. Il s’agit de sociétés délocalisées qui continuent de travailler avec le marché français. Des primes importantes sont annoncées. De ce fait, de nombreux français, récents immigrés, privilégient ce choix professionnel, a priori attractif. Ainsi, ils se sentent rassurés car le travail est en français et le sentiment de gagner leur vie en Israël est immédiat.

Malheureusement ce choix est à double tranchant.

L’euphorie est de courte durée, car la réalité d’Israël rattrape bien vite ces français qui sont le plus souvent exploités. Le droit du travail israélien bien souvent bafoués, les garanties sociales normalement reconnues, bien souvent oubliées.

Pris dans l’engrenage du temps qui passe, des exigences matérielles et de l’obligation de subvenir aux besoins de leurs familles, ces français sont pris au piège. Ils n’arrivent plus à intégrer les filières professionnelles israéliennes qu’ils n’ont jamais connues du fait de l’absence de maitrise de la langue du pays.

Les conséquences sont parfois graves. Dépression, accumulation de crédits à la consommation, poursuites des créanciers. Un bon nombre de français perdent pieds et se voient acculés. De nombreux divorces liés à l’Alya découlent même de ces situations dramatiques.

On peut se demander ce qu’il adviendrait de ces français en Israël, si ces « Call Center » étaient amenés à fermer ?

Call centers en Israël, un cercle vicieux pour l’alya

Il est à noter que ces sociétés françaises sont généralement implantées dans les villes d’Israël où la concentration de français est très importante. Ce qui engendre un cercle vicieux. Les loyers, dans ces zones géographiques d’Israël, sont élevés comparativement à d’autres, du fait de l’importance de la demande par rapport à l’offre. Ces français ne maitrisant pas l’hébreu, sont condamnés à rester regroupés. Sans même s’en rendre compte, ils sont privés de la liberté de découvrir Israël et ses villes où ils pourraient parfois avoir une bien meilleure qualité de vie, à moindre coût. Le prix des loyers étant divisé par deux, bien souvent,  à la périphérie des villes moins francophones.

En conclusion, la montée en Israël doit être une décision mûrement réfléchie. Faire son alya implique nécessairement l’obligation de l’apprentissage de l’hébreu et l’intégration absolue au pays. Même si pour cela, il faut momentanément ne pas travailler. C’est là un élément capital, prioritaire à prendre en compte. Nous devons devenir israéliens malgré toutes les difficultés, tout en préservant notre identité juive et notre culture française.

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