
D’après les dernières estimations, Israël est censé accueillir près de deux cent mille juifs français, synonyme de prochaine alyah de masse. Parmi toute cette population, des milliers de jeunes s’apprêtant à faire leurs premiers pas dans la société israélienne, devront franchir une étape importante que tout israélien de 18 ans doit impérativement affronter. Il s’agit du service militaire dans Tsahal. Je vous explique comment ça se passe.
Les israéliens savent à quoi s’attendre avec le service militaire à Tsahal
Chaque année, les jeunes israéliens sur le point de s’engager dans les rangs de Tsahal sont peu soucieux quant au changement de mode de vie qui les attend. Ce qui justifie cela, ce sont les conditions dans lesquelles l’État d’Israël vit depuis sa création et l’habitude et les jeunes, habitués culturellement à cette réalité, ne craignent pas d’intégrer l’armée. Ils savent que les habitants se sentent même en sécurité grâce aux installations militaires présentes autour des grandes villes. C’est ce qui explique qu’un israélien sait à quoi s’attendre lorsqu’il devient soldat. Ce qui n’est pas forcément le cas d’un étranger – un juif français en l’occurence – venant servir le pays.
C’est pour cela que de nombreux organismes internationaux, en complément de l’administration militaire, se proposent d’aider chaque jeune engagé afin qu’il ne se sente pas trop perdu en enfilant l’uniforme
Quant à moi, je vais vous exposer, le plus explicitement possible, les différents corps de l’armée israélienne, afin que vous vous fassiez une idée de ce que vous souhaiteriez incorporer à Tsahal. Étant un ancien combattant de l’unité “Guivati”, je vous parlerai de la réalité du soldant combattant en Israël aujourd’hui.
“Lohem” ou “Jobnik”, ma zé ?
Les 3 corps d’armée de Tsahal
Tsahal se décompose en trois corps d’armée :
- H’eil Haavir (חיל האוויר), armée de l’air,
- H’eil Hayam (חיל הים), marine,
- H’eil haregley (חיל הרגלי), armée de terre.
Ce sont les trois grands corps d’armée dont dispose l’armée israélienne, à l’instar des différentes armées du monde.
3 grands types de fonctions dans l’armée israélienne
Ensuite, on parle de postes à occuper. Là aussi, on en dénombre trois:
1. Il y a le “Lohem” ou “Kravi”, לוחם ou קרבי, le combattant
C’est généralement le poste le plus populaire dans une armée, l’homme de terrain. C’est le poste dont va faire l’objet cet article, celui qui me parle le plus, étant ancien combattant.

2. Vous avez ensuite le “Tome’h Lohem”, תומך לוחם, le soutien du combattant.
Il s’agit d’un corps d’assistance directe ou indirecte à un combattant, tout dépend du rôle. Il est moins exposé lors d’un conflit, d’une guerre ou d’une opération. Il est par exemple celui qui va apporter les renseignements importants au combattant se trouvant sur un lieu de conflit afin de l’aider à mener sa mission à bien.
3. Enfin, il y a le “Jobnik”, ג׳יובניק, le soldat de bureau,
chargé principalement de l’administration militaire. Il va par exemple s’occuper de tout ce qui est relatif au dossier administratif d’un soldat, ce qu’un soldat de terrain ne pourra pas faire car en plein entraînement.
L’appellation jobnik peut également recouvrir un poste technique. En effet, différentes qualifications professionnelles sont accessibles par le biais de Tsahal. Il peut s’agir de mécanicien d’aviation, de char d’assaut ou de tout autre véhicule militaire. Toutes les fonctions qui nécessitent des compétences manuelles ou techniques et qui ne demandent pas de partir au combat (Cuisinier, jardinier….)
Je vais vous parler de la fonction que je connais le mieux : le combattant
Être combattant dans Tsahal aujourd’hui
Lorsqu’on veut incorporer une armée, on pense en premier lieu à prendre les armes et à combattre ses ennemis.
Mais avant tout ça, il y a des étapes à franchir avant de pouvoir prétendre être un homme de terrain. Et ce n’est pas de tout repos !
- Un combattant va apprendre à se surpasser.
- À devenir quelqu’un d’autre lorsqu’il est au front.
- Il va acquérir des réflexes de défense tels que le maniement de l’arme.
- On va l’habituer à vivre dans des conditions difficiles, été comme hiver, jour et nuit, peut importe les conditions climatiques.
- Un combattant va également apprendre à réfléchir instinctivement.
Pour certains, il s’agira d’étapes très faciles et passionnantes, pour d’autres, ce sera un apprentissage long et ardu. Car chacun est différent et n’abordera pas les habitudes de combattant de Tsahal de la même manière.
Le mental et le physique sont énormément sollicités pendant les phases d’entraînement puis d’exercice à l’armée israélienne. C’est à cela notamment que le combattant doit s’habituer.
Cela ne doit pas être pris par le soldat comme un poids mais comme une fierté, car on est fier lorsqu’on se donne pour défendre son pays. Au moment où on enfile le béret de son unité combattante de Tsahal après des mois d’entraînement, enfin apte à aller sur le terrain, en conditions réelles, on se sent comme un homme ou une femme accompli(e). C’est là toute la beauté de l’effort.
Donnez vous au maximum ! הכל בראש! « Tout dans la tête »
Nathaniel
Laisser un commentaire