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Alya Sans Tabou – Alyah Story – Lisa Attal

Voilà 6 mois que nous avions fait notre alya (couple avec deux enfants). Ma fille âgée de 9 ans rentre de l’école et se plaint de douleur au ventre, côté droit jusqu’à en pleurer. Ce n’est pas son genre…Je passe ma main sur son abdomen et confirme qu’elle n’a mal que sur le côté droit. Je crains une crise d’appendicite.

Sachant qu’un patient doit avoir une AFNAYA (lettre d’un médecin) avant de se rendre aux urgences, nous nous rendons à pieds à notre dispensaire pour obtenir cela : il est 17h30 . La secrétaire me dit qu’elle ne dispose d’aucun médecin et me propose d’aller à un autre dispensaire situé à 3 km de là.

OK, nous prenons un taxi pour nous y rendre.

Nous voyons tout de suite un médecin généraliste qui examine à peine ma fille (il pose l’index sur son ventre) et nous donne la fameuse Afnaya pour les urgences hospitalières.

Arrivées aux urgences de Shaaré Tsedek, on nous demande les numéros de de Teoudat zeout et de carte d’assuré de koupat holim et la Afnaya.

Attente de 30 mn avant de voir un médecin, puis interrogatoire, examen de l’abdomen, prise de sang . Les globules blancs sont très élevés .On prescrit à ma fille une écho abdominale (Ultra Sound en Hébreu). La pièce où se déroule l’écho est au fin fond de plusieurs couloirs mais avant de nous y rendre nous devons passer par un comptoir en direction opposée qui doit enregistrer la demande d’examen. Il est déjà 22h. Je vois pleins de comptoirs déserts et finalement, je trouve le bon comptoir.

L’échographie n’est pas parlante et l’appendice n’est pas bien visualisée.

On attend l’avis du chirurgien qui passe à 23h30: ma fille doit être en observation pour la nuit et on refait le point demain matin.

Je m’apprête à partir pour revenir le lendemain matin mais l’infirmière me dit qu’aucun enfant n’est sans son parent à l’hôpital.La présence parentale est OBLIGATOIRE.

Je l’ignorai!!! On donne donc un lit à ma fille (dans un couloir des urgences) et je passe la nuit sur un fauteuil. Ma fille passe une très bonne nuit .Moi……., bof, bof

Le lendemain matin (vendredi) nouvelle échographie.J’y amène ma fille sur chaise roulante (cette fois , je sais ou c’est!) et ne me perds pas. L’échographie est toujours limite.Ma fille a toujours mal au ventre. Il est 10h. On est toujours dans le couloir des urgences et on a droit au passage de bénévoles fort sympathiques (deux garçons viennent offrir des bonbons avec “rifoua shelema”, puis arrivent deux adolescentes qui apportent des petits gadgets , puis un jeune homme qui propose un sac avec des petites hallots et des salades de shabat, puis une jeune femme avec des ballons, puis un jeune avec des gâteaux aux amandes puis un autre jeune qui m’offre un sandwich., puis deux jeunes filles qui viennent fredonner une chanson…et tous de dire” Rifoua Shelema et shabat shalom”

C’était très touchant. J’en avais les larmes aux yeux. Finalement, on nous dit que l’intervention pour retrait de l’appendice aura lieu à 14h. Shabat rentre à 16h45.

J’appelle mon frère et lui demande de venir me chercher à 14h10 afin qu’il puisse m’emmener rapidement chez moi en voiture, histoire de me doucher et me changer , puis me ramener à l’hôpital pour le réveil post opératoire de ma fille.

Sauf qu’ à 14h, ma fille est toujours aux urgences et n’est pas passée au bloc. J’annonce à l’infirmière que je m’absente des urgences pour 1h30 et que je reviens après. L’infirmière refuse de me laisser sortir “tu dois être là quand ta fille passe au bloc! Tous les enfants vivent mieux l’intervention et ses suites , lorsqu’ils voient leurs parents. D’ailleurs, pourquoi tu veux sortir?” “et bien pour me doucher et me changer pour shabat! ” lui dis-je.

Elle me répond : “d’abord, tu peux te doucher à l’hôpital et puis tu n’as pas besoin de te changer. Tu es très bien comme çà!”

Impossible de résister à des arguments pareils…”Mais à quelle heure passera-t-elle au bloc???” “D’un moment à l’autre ” me répond-on.

Ma fille est finalement passée au bloc à…..16h45 (et je n’ai pas pu allumer mes nérot).

Après l’intervention, direction la chambre d’hospitalisation du service de chirurgie infantile où un fauteuil-lit (prévu pour le parent) , est au côté du lit de l’enfant.

Le service est flambant neuf et les locaux agréables. L’accueil est chaleureux.

Je suis frappée par le nombre important d’enfants musulmans accompagnés de leur maman avec un shador. En gros, un patient sur 3 voire même un sur 2.

Le personnel infirmier est en grande partie pratiquant et donc l’infirmière a toujours à ses côtés une stagiaire Goya (musulmane en l’occurrence) pour qu’elle fasse à sa place les manipulations électriques ou électroniques nécessitées par le changement de flacon de perfusion ou autre.

J’apprends de nouveaux mots hébreux (sheten, iroui, bekhila, héké, metsaftsef….)

Shabat matin , une femme bénévole passe dans les chambres et demande si on a besoin de jus de raisin pour faire le kidoush. On entend encore des vœux de Rifoua Shelema.

Samedi soir, un bahour annonce dans le couloir qu’il vient faire la Avdala pour le service. Super! Je suis vraiment en Israël, le pays des juifs et des mitsvot. J’adore.

Ma fille sortira dimanche à midi. Le matin, on lui propose de participer à une activité ludique (jeux de construction, lecture,coloriage, confection de bijoux fantaisie…) l’animatrice est une retraitée bénévole fort charmante.

Ma fille et moi gardons un très bon souvenir de NOTRE séjour à l’hôpital ….

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