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L’isolement, challenge no 1 de l’Alya : 7 moyens de lutter efficacement

On a tendance à penser que l’alya nous mène systématiquement vers plus de socialisation parce qu’on devient « entre juifs » mais ce n’est pas toujours le cas. Bien que l’état d’Israël ait pour objectif essentiel l’intégration des olims (nouveaux immigrants), il n’apparait pas simple de réussir cette mission. Nombreuses familles, jeunes célibataires ou personnes âgées, que je reçois pour une part à mon cabinet, se trouvent isolés. Des études ont montré que l’isolement pouvait conduire à des problèmes de sommeil, de pression artérielle, de stress, de dépression, de défaillance du système immunitaire, de chute du bien-être et même d’accélération du vieillissement. Il apparait même que du fait de l’isolement, nombreux olims ne perçoivent un meilleur choix que celui de quitter le pays. Comment lutter contre cet isolement d’alya ? Comment réussir son intégration sociale en Israël ?

Alya, synonyme d’immigration en Israël, pas forcément d’intégration

Pour répondre à ces questions, il faut tout d’abord préciser qu’alya ne veut pas dire intégration mais « immigration ». Cette immigration, quel qu’en soit la raison, nécessite, pour qu’elle soit réussie, un processus d’intégration finalisé. Ce processus passe par la maitrise de la langue du pays, la connaissance de la culture du pays, le décodage des mentalités et le développement de sa propre identité sociale. Sans la prise en compte de ces paramètres, le processus d’intégration serait un échec et constituerait un facteur d’isolement.

Maitriser l’hébreu pour s’intégrer socialement

Penchons-nous sur la maitrise de l’hébreu : comment envisager une intégration réussie si on ne maitrise pas la langue du pays ? Certains olims pensent être bien intégrés en faisant uniquement partie de groupes ou d’espaces dans lesquels seule la langue du pays d’origine se parle. Ils ne considèrent pas être isolés. Alors bien sûr, du fait du nombre croissant d’olims de même origine, ils se trouvent plus facilement et parler la langue natale est plus simple. C’est le cas de beaucoup d’enfants qui se retrouvent « entre français » à l’école ou encore des personnes âgés pour qui il est difficile d’apprendre une nouvelle langue.

Qu’en est-il alors d’une socialisation avec le pays ? L’oulpan n’est-il pas le meilleur moyen d’apprendre la langue rapidement et efficacement ? Oui, si cette apprentissage de l’hébreu est stimulé par l’extérieur et entretenu. Par exemple, parler aux commerçants, écouter la radio, regarder la télévision, se faire des amis israéliens …

Jeter un regard neuf sur la société israélienne, sans préjugés

Pour ce qui concerne la connaissance de la culture du pays, l’on doit en compte que c’est la culture qui forme l’esprit. En d’autres termes, si l’on ne sait pas comment fonctionne la société dans laquelle nous vivons, nous risquons l’exclusion. Savoir faire la différence entre un juif, un sioniste, un israélien et un arabe est ainsi fondamentale. Autrement, l’on risque de se trouver face à des différences d’identité problématiques, aussi bien dans le domaine du travail que de la vie quotidienne.

Par exemple, un olé hadash qui veut développer un business en Israël et qui pense que s’il prend un juif comme associé « tout se passera bien ». Autre exemple, un olé qui pense qu’il ne faut pas travailler ou discuter avec un arabe en Israël « parce ce que c’est un arabe ». Pour mieux cerner ces différences, il serait nécessaire de mettre ses préjugés de côtés , discuter de la culture avec des personnes qui s’y connaisse, ou encore communiquer avec chacune de ces catégories sociale permettant de s’intégrer à l’esprit de cet société

Décoder la mentalité israélienne, le secret d’une communication efficace

Le décodage des mentalités est lui aussi un processus nécessaire dans la mesure où celui-ci permet de comprendre la façon commune de communiquer. Si par exemple, la politesse en France est importante, elle ne l’est pas pour autant en Israël. Certains codes de conduite sont plus importants que d’autres et il s’avère nécessaire de les pratiquer pour pouvoir s’intégrer « mentalement » au pays. Il peut s’agir du fonctionnement de l’administration, des banques ou même du voisin. Si par exemple, vous êtes trop poli avec votre voisin, il peut percevoir cela comme une mise à distance et le vivre comme un rejet ou une forme de snobisme.

Développer son identité en s’ouvrant aux valeurs sociales d’Israël

Le développement de son identité sociale est lui aussi fondamental dans la mesure où une personne qui ne tient pas compte des valeurs sociales du pays finit par se marginaliser. Ces conditions sociales sont par exemple l’importance du salaire, la notion d’expertise ou encore les occasions de rassemblement :

Prenons la valeur du salaire qui a moins d’importance en Israël. Les israéliens s’en accommodent en se focalisant sur les promotions « מבצעים » (promotions) et en vivant à crédit au point de régler leurs courses en « תשלומים » (mensualités).

La notion d’expertise qui est différente de la France : En France, l’expertise est reconnue par une expérience et connaissance pointue dans un domaine d’activité. En Israël, l’expertise est plus reconnue comme une capacité d’adaptation et une vision globale du domaine d’activité concerné.

les occasions de rassemblement sont celles qui vont fédérer la société israélienne comme « Yom HaAtsmaout » , « Yom HaShoah » , Yom HaZikarone, Lag Baomer ou encore Simha Torah. Ces occasions développent un sentiment d’appartenance et permettent de se sentir partie intégrante de la société israélienne

Les 3 S de l’Alya : Sionisme, Spiritualité et S’intégrer

Ces paramètres sont tellement importants qu’ils méritent d’être explorées dans les détails un à un pour comprendre la force de la filiation qui peut nous unir à ce pays. Faire son alya en sioniste ne suffit pas pour s’intégrer. L’alya demande des efforts, tout comme l’immigration vers un autre pays. La seule différence est que nous soyons rattachés « spirituellement » à ce pays. Le spirituel contribue à nous intégrer, mais il ne fait pas tout. C’est notre part de responsabilité que de chercher à s’intégrer.

Il reste cependant à trouver des moyens multilingues, interculturels, ouverts d’esprit et suffisamment développés socialement pour pouvoir intégrer les différences de chacun et permettre à tous l’alyah réussi.

Se tourner vers les associations d’aide à l’Alya

Des associations comme LAHAV relèvent aujourd’hui ce défi sur le plan professionnel en développant un réseau d’entrepreneur israélien qui intègre les entrepreneurs francophones. Reuven et Line, directeurs du Ma Yech, sont d’ailleurs les représentants du réseau francophone de tout Israël. Je leur souhaite une bonne réussite, d’autant plus que je suis l’ambassadeur du réseau francophone de Ra’ananna. Vous n’êtes pas seul !

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