“Tout celui qui mange du Hamets du 1er au 7e Jour de Pessah sera retranché”
Le Rav Yehia Benchetrit , lors de cette fête de Pessah 2018, s’est étonné de la double mitsva imposée par Torah: l’interdiction de consommer du Hamets (aliment fermenté) ET l’obligation de manger de la Matsa (le pain azyme). Et n’a pas hésité à poser la question suivante : Quel est l’intérêt d’une telle nuance et ses conséquences sur notre quotidien de juif en 2018 ?
Hamets ou Matsa, le dilemme du juif
“Celui qui a déjà pétri du pain sait qu’une pâte est soit fermentée, soit elle ne l’est pas. Hamets, ou Matsa”. Il constate que cette dualité constitue “une allégorie de la réalité du monde”. “Il y a le bien et le mal, le vrai et le faux, ce qui fait avancer et ce qui fait régresser”. Selon la Torah, “la neutralité n’existe pas”. Les choses, qu’on le veuille ou non, sont “en évolution constante. Positive ou négative”. L’être humain a tendance à penser qu’il n’est pas nécessaire de toujours se positionner. Et que, tant que la décision n’est pas prise, la situation n’évolue pas. Erreur ! La vie continue, les situations évoluent, même lorsque l’on pratique la politique de l’autruche.
Choisir à Pessah et toute l’année
L’idée développée par le Rav Benchetrit est que lorsqu’on “démarre une situation, quelle qu’elle soit, elle continue à évoluer”, à “fermenter”. “L’eau et la farine pris séparément, sous vide, pourraient être conservés pendant 10 000 ans”. Mais dès qu’on les met en présence, la chimie opère.
Le ferment du couple juif
Comme dans le couple. Deux individus pris séparément possèdent une personnalité propre. Ensemble, ils créent un phénomène nouveau, qui les transforme tous les deux. Si, en tant que juif, “on n’est pas en lutte perpétuelle, active et positive pour contrôler la réaction en chaine, elle risque de dégénérer”. Chacun d’entre nous, porte un potentiel de devenir Hamets ou Matsa. A nous de décider de quel côté nous souhaitons nous placer.
Cette idée et bien d’autres sont développées dans la vidéo captivante ci dessous.
