Dans le cadre de notre dossier sur les élections à la Mairie de Jérusalem, Joël Burstin nous présente aujourd’hui le candidat qu’il a décidé de soutenir; Moshé Léone. En charge du dossier de l’intégration des Olim à Jérusalem, cet avocat réputé issu de l’Alya de France, nous fait part des propositions du candidat Léone pour la Capitale d’Israël en matière de logement, d’emploi et de Culture. Et tente de combler le fossé constaté entre l’image médiatique du candidat et sa véritable personnalité.
1. Pourquoi les Olim Hadachim de Jérusalem devraient voter pour Moshé Léone le 30 octobre 2018 ?
Pour plusieurs raisons, la première tenant à son expérience qui n’égale aucune autre. Il est expert-comptable (fondateur d’un des plus gros cabinets d’expertise comptable d’Israël), la gestion de ressources humaines ne lui est pas étrangère. Il a également dirigé des sociétés d’état importantes. Il est proche de la plupart des ministres du gouvernement israélien et des hauts fonctionnaires de l’état, ce qui est primordial pour gérer notre capitale et obtenir les budgets gouvernementaux nécessaires. Ajoutez à cela 5 ans d’expérience de terrain à Jérusalem alors qu’il dirigeait le département des quartiers au conseil municipal.
Tous ces éléments font de Moshé l’homme de la situation.
La deuxième raison, tient à son empathie. Moshé Léone se soucie réellement des habitants et des problèmes spécifiques comme ceux des olim de France: Il connait leurs préoccupations telles que l’emploi, le logement, l’encadrement de la jeunesse, le 3e âge, l’aide aux écoliers, collégiens et lycéens qui sont confrontés à tout âge aux difficultés de l’intégration. Il a vu les obstacles auxquels sont confrontés les olim face aux services municipaux, c’est pourquoi il souhaite intégrer des employés francophones à la mairie de Jérusalem et dans la plupart des administrations.
Les francophones doivent impérativement pouvoir être reconnus, aidés et soutenus.
Pour cela Moshé a fait appel à moi, en s’engageant à me confier le département de l’intégration si nous sommes élus à la Mairie de Jérusalem.
2. Comment rendra-t-il la capitale d’Israël également attractive aux futurs olim ?
Aider les olim, c’est notamment réussir à baisser le prix du logement en Israël et les aider à trouver un emploi. Moshé Léone a un programme détaillé dans lequel il a fait de ces deux sujets sa priorité.
De plus, Moshé Léone a compris que le meilleur moyen de développer la alya et d’améliorer l’intégration est de travailler main dans la main avec les structures existantes telles que Qualita, Gvahim, les communautés francophones implantées dans les quartiers à fortes population francophone et toutes les autres associations qui traitent déjà du sujet avec des moyens plus limités.
Nous découvrons au quotidien des gens courageux isolés qui veulent soutenir l’intégration mais qui n’ont pas les budgets ou les équipements nécessaires. L’une de nos missions sera de les aider financièrement et structurellement.
Seul Moshe Leone qui se soucie de l’ensemble des habitants, et des olim en particulier, a compris qu’il faut un organe centralisateur et un budget conséquent pour enfin dynamiser l’intégration.
3. Quels sont les grands axes de son programme pour Jérusalem ?
Son programme élaboré avec spécialistes et analystes est assez vaste et met l’accent sur le logement et l’emploi sans délaisser pour autant la propreté de la ville, l’éducation et les transports.
En gros, il a une vision globale de la ville et ne veut mettre de côté aucun sujet.
4. Comment compte il booster l’emploi, le logement, la culture ?
Pour le logement, le programme de Moshe Leone se divise en 3 gros postes:
- Débloquer le gel de la construction dans les quartiers tel que givat hamatos ou talpiot (il s’agit de milliers d’appartements)
- Encourager les projets de tama 38 et « pinouy binouy »
- Alléger la bureaucratie à la mairie afin de redonner aux entrepreneurs de Jérusalem l’envie de construire.
Pour l’emploi, Moshé Léone prévoit de faire emménager un certain nombre de ministères à Jérusalem. De plus, il est déjà en contact avec de nombreuses sociétés de high tech pour leur donner envie de venir à Jerusalem, en bénéficiant notamment d’allègements fiscaux qui leur reviennent de droit.
La culture est également un domaine très cher à Moshé Léone. Lors de son dernier mandat à la mairie, Moshe a développé ce secteur dans les quartiers tels que Pisgat Zeev, Har Homa, Gilo etc… et il compte bien continuer à développer la culture dans toute la ville.
5. Quelle légitimité a ce candidat par rapport à des poids lourds de la politique israélienne, comme Zeev Elkin pour ne nommer que lui ?
Tout le monde sait aujourd’hui que Moshe Leone a le soutien de la grande majorité des haredim. Contrairement à ce que l’on peut entendre la raison de ce soutien vient de l’intime conviction des grands rabanim haredim que Moche Leone est le seul candidat qui saura unir les 3 grands courants de la ville: haredim, hilonim et datiim leumiim.
Zeev elkin est un politicien depuis toujours. Pour gérer une ville comme Jérusalem, cela ne suffit pas, il faut aussi et avant tout être un bon gestionnaire. Le budget de la mairie est de 9 milliards de shekels. Il y a 10,000 salariés… Moshe Leone est le seul candidat qui a l’expérience et les capacités requises pour gérer cette entreprise très complexe…
6. Quelles réalisations concrètes doit-on à Moshé Léone au sein de la mairie de Jérusalem ?
Moshe Leone a géré le dossier des quartiers de Jérusalem. Tous les membres du conseil municipal s’accordent à dire qu’il a fait beaucoup de travail sur le terrain. Il a aussi géré pour Nir barkat les 2 grosses crises budgétaires, et a obtenu du gouvernement, grâce à ses contacts, un budget de plus d’1 milliard de shekels. Il a réussi une telle prouesse alors que personne n’y était parvenu.
7. En tant qu’ole Hadach de France, qu’est-ce qui vous a donné envie de vous mobiliser pour ce candidat ?
Quand mes amis de Aleinou m’ont présenté Mohé Léone, j’étais réticent voir méfiant. J’avais le stéréotype que beaucoup ont sur sa personne, sans véritable fondement. Apres mon premier rdv avec Moshe, j’ai compris qu’il y a un fossé entre son image médiatique et sa réelle personnalité: j’ai découvert un homme simple, fort sympathique, à l’écoute, proche des gens, qui se soucie de son prochain et qui a de réelles motivations pour faire le bien autour de lui. Il est particulièrement sensible aux problèmes de l’intégration des français. Il a aussi un sens de l’humour très développé… ce qui ne gâche rien! Pour moi, comme on le dit en hébreu… הוא אחד משלנו
8. Et plus généralement, de vous investir en politique ?
Je cherche depuis quelques temps à me tourner vers une activité qui me permettra de mettre mon expérience au service d’Israël. Mon associé Gérard Benichou et moi-même dirigeons un cabinet d’avocat depuis 20 ans. Nous connaissons bien les problèmes des olim, les problèmes de la construction et du logement. Apres 22 ans de travail dans le secteur privé, je pense qu’il est temps pour moi de m’investir pour le Clal Israël.
9. Y a-t-il d’après vous, une place pour les Olim de France dans la politique israélienne ?
En Israël, tout passe par la politique. Il est presque impossible de réaliser de grands projets sans la politique. Il est pour moi inconcevable ne pas ouvrir la porte aux francophones comme celle que les russes et les éthiopiens ont ouvert en leur temps avec des représentants à la knesset .
L’Alya française a beaucoup à apporter à notre pays.
Le temps est venu de faire entendre la voix des francophones. Je suis un homme d’action et je pense que nous ne pouvons pas nous permettre de rester passifs devant un sujet de société tel que l’intégration. Grace à l’initiative de Aleinou, que je félicite, nous voyons de nombreux candidats aux conseils municipaux de grandes villes tels que Tel Aviv, Jérusalem, Netanya, Raanana, Givat Shmuel, Ashdod … Le revers de la médaille, est bien sur la concurrence entre candidats francophones… mais au final, grâce notamment à Aleinou, il y aura certainement de nombreux conseillers municipaux francophones aux prochaines élections !